•     Jean-Pierre Wimille (1908-1949) était un pilote de course vainqueur des 24 heures du Mans en 1937 et 1939 sur Bugatti. Après guerre, il pilota pour Alfa Romeo. Il s'est tué aux essais du Grand Prix d'Argentine début 1949.

         Outre son talent de pilote, qui en fait l'égal d'un Fangio par exemple, il conçoit pendant la guerre, en 1943-44 un prototype de voiture de sport.

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          Ce proto est présenté en 1946. Chassis tubulaire, CX de 0,23, 3 places de front, moteur central arrière, tous ces éléments étaient très en avance pour l'époque. Wimille avait prévu un V6 inédit de 70 ch pour animer le proto, mais il n'est pas prêt à la sortie. Il est donc remplacé par un moteur de traction 11cv qui développe 56 ch. Ainsi équipée, la Wimille atteint les 150 km/h.

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         Si la visibilité avant est excellente, on ne peut pas en dire autant de l'arrière.  

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         Ce prototype, comme le numéro 3 a été conservé par Philippe Charbonneaux, le styliste , auteur, entre autres du style de la Renault 16. Il sont exposés au Musée de Reims.

         Cependant, Wimille n'est pas satisfait du résultat du numéro 1. Il élabore le proto numéro 2 exposé au salon de Paris en 1948. Equipé du V8 de la Ford Vedette dans sa version 60 ch, il est redessiné par Charbonneaux et réalisé par les carrossiers Faget et Vernet. Avec un empattement allongé et porté à 2,70 m et ce V8, la voiture atteint les 155 km/h. Cet exemplaire fut plus tard retravaillé avec un seul phare "cyclope". Actuellement on peut se demander si ce proto subsiste, mais nous en reparlerons plus loin.

         Le décès de Wimille va porter un coup au projet, mais ses amis et collaborateurs choisissent alors de continuer en hommage au pilote et présentent le proto n°3 : empattement 2,64 m, V8 Ford de 66 cv, vitesse maxi 160 km/h, boîte électromagnétique Cotal.

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         Les carrossiers Faget et Vernet envisagent un moment une fabrication en petite série, quelques exemplaires seront produits, mais Ford "lâche" le projet, refusant de fournir plus de moteurs, et la Wimille est définitivement enterrée.

    Le "mystère" du musée Henri Malartre

         Situé à Rochetaillée, près de Lyon, ce superbe musée présente un exemplaire de Wimille qui interpelle : daté de 1948 par les plaquettes du musée et présenté comme le proto numéro 2, il présente pourtant un profil typique du proto numéro 3.

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         Interrogé sur cette voiture,Bernard Vaireaux, Directeur scientifique du musée explique que "l’exemplaire de la collection Malartre a toujours été présenté par son fondateur comme le n° 2 car il porte une plaque de constructeur mentionnant « chassis 02, série 02 » et son moteur est un V8 Ford de la première génération de Vedette conforme aux spécifications du moteur du n° 2. Il aurait alors été modifié à nouveau dans le style du n° 3. Mais l’empattement mesuré de la voiture du musée (264 cm) est bien celui du n° 3. Enfin, je n’ai pas trouvé dans les archives du musée , d’indications sur l’origine de propriété de la voiture."  

         Le doute est donc permis... Si quelqu'un a des indications, qu'il n'hésite pas à nous contacter.  

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    RETOUR A L'ACCUEIL



  •      Le nom Amilcar vient de l'anagramme des deux fondateurs : Joseph Lamy et Émile Akar. La société, basée à Saint-Denis près de Paris produisit des véhicules de 1921 à 1939.

          Elle va à ses débuts se spécialiser dans la fabrication de cyclecars, véhicules de petit gabarit, à trois ou quatre roues, deux places maximum (conducteur compris), avec un moteur dont la cylindrée ne doit pas excéder 1100 cm3 et un poids total à vide inférieur à 350 kg. Ce type de véhicule était alors moins taxé qu'une automobile plus grosse, qui restait un objet de luxe.

         La première Amilcar sort en 1921: c'est le modèle CC qui atteignait les 100 km/h.


              A partir de 1922, un nouveau modèle apparaît sous deux dénominations : la CS, modèle sport à châssis court de 2,35 m  et la C4, le modèle familial à châssis long de 2,50 m.


     

         Le modèle le plus célèbre demeure la  CGS "Grand Sport" produite à partir de 1924, à moteur latéral de 1 074 cm3 avec un freinage sur les 4 roues.

     


     



        

         Ce modèle donne par la suite naissance à la CGSS, "Grand Sport Surbaissée", encore plus sportive.






     

     

     

     

     

     

         Dès la création de la marque, la compétition fait partie de ses objectifs. En 1925 est  présenté le modèle C0, à  moteur 6 cylindres qui dépasse les   200 km/h et qui figure dans de nombreuses courses.

     

     

     

     

     

         En 1934, la marque, victime de difficultés financières, change d'orientation et crée un modèle 11cv, la Pégase

     

     

     

         Mais les difficultés continuent et en 1937, la firme est rachetée par Hotchkiss.

         Elle présente une traction avant, l'Amilcar Compound, dont ma conception est due à l'ingénieur Grégoire,très avancée dans sa conception pour son époque, disposant d'un cadre monocoque fait d'un alliage léger en aluminium. Le modèle est motorisé par un 4 cylindres de 1 185 cm3 et arbre à cames en tête.





     

         La marque n'a pas repris ses activités après la seconde guerre mondiale.


  • S.T.E.L.A. signifie Service de la Traction Electrique Légère et Agricole. La Stela fut construite en très peu d'exemplaires par la société F.A.L. (Forges et Ateliers de Lyon) pour faire face à la pénurie de carburant pendant la seconde guerre mondiale.



          La plupart des véhicules à propulsion électrique étaient construits sur la base d'une automobile conventionnelle à moteur thermique. La Stela fut construite intégralement par l'ingénieur Pascal.
        
         Cette imposante berline à carrosserie aérodynamique à structure tubulaire était équipée d'un moteur central électrique. Autonomie : 130 km, vitesse :  50km/h, poids à vide:  2 tonnes (1 tonne pour le véhicule, 1 tonne pour les accumulateurs).


          Plusieurs exemplaires ont servi de taxi à Lyon jusqu'en 1953, et deux STELA furent utilisées pendant la guerre par l'amiral Darlan. Il ne reste qu'un exemplaire au monde, exposé au musée Henri Malartre de Rochetaillée, près de Lyon.





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