SIMCA ARONDE : COACHES, COUPES ET CABRIOLETS

LES COACHES   

     Après une très longue mise au point, Simca présente au Salon 53 la Grand Large de série: il s'agit d'un coach (2 portes et 4 vitres latérales) sans montant central, inspiré de la mode américaine du moment (drophead coupé). Il est équipé d'une lunette arrière panoramique qui, à sa présentation, est en 3 parties. Pour l'année-modèle 55, cette lunette sera d'un seul tenant. Les difficultés de mise au point expliquent que ce modèle n'existe pas avec la première "moustache", bien que la Grand Large ait été présentée sous cette forme au Salon 52.

      Lorsque la ligne Océane fait son apparition (année modèle 56), le coach Grand Large suit l'évolution. Il sera produit sous cette forme jusqu'à la P 60.

     Dès 1957, la Grand Large existe en finition luxueuse Rue de la Paix, équivalente à la berline Elysée Matignon. La gamme 58 comporte 3 modèles : Grand large, Rue de la Paix et Grand Large Spéciale, dotée du moteur 57 chevaux de la Monthléry.

      Lorsque apparait la P 60, Simca présente aussi le coach correspondant, baptisé Monaco, qui présentera les mêmes évolutions moteur que la berline. Elle terminera sa carrière en 1962 avec le moteur 1300 de 70 chevaux.

LES COUPES

     A partir de la Simca 8, la marque avait développé un coupé et un cabriolet appelés Simca sport. La fabrication était confiée à la société Facel-Métallon. Cette 8 sport est proposée jusqu'au printemps 1952.

      Au printemps 52 apparait la Simca 9 sport, sous forme d'un coupé établi sur le soubassement de l'Aronde. La ligne générale reste la même, l'empattement et la longueur augmentent de quelques centimètres.

     C'est au Salon 52, donc pour le millésime 53, que Simca présente la nouvelle Simca sport. Conçue en collaboration avec Facel, c'est une voiture luxueuse, mais absolument pas sportive : 51 chevaux, 135 km/h, mais d'aspect très moderne. Elle sera produite pour les années modèles 53 et 54, avec peu de changements notables, et uniquement en coupé. Elle ne se vendra pas trèe bien car elle est très chère : 1 296 000 F en 1954.

     Pour l'année-modèle 55, la dénomination du coupé devient coupé de ville. Roues de 14 pouces comme la berline, nouvelle calandre avec clignotants aux coins de la voiture, tableau de bord simplifié, comme les jantes pleines, tout ceci ramène le prix du coupé sous la barre du million de F. L'année suivante, pas de modifications apparentes, mais le coupé reçoit le moteur 1300 de 57 chevaux.

    Pour l'anecdote, voici une version unique du coupé 9 sport, due au carrossier Figoni, qui peut-être cherchait à se "caser" auprès de Pigozzi et à prendre la place de Facel.

     Ce coupé présenté en 1954 est basé sur un modèle 53. Sa finition haut de gamme le différencie du coupé de série. Malgré tout, il présente un aspect quelque peu "bricolé" dans sa conception. Les amateurs éclairés auront par exemple trouvé des ressemblances évidentes avec la 4 CV Autobleu (voir l'article sur les 4 CV très spéciales).

     Lorsque la ligne Océane est présentée (A-M 57), le coupé suit la tendance. A ce même Salon, Simca présente donc le coupé Plein Ciel, motorisé par le 1300 de 57 CV, toujours fabriqué par Facel. Il suit la mode américaine de l'époque, avec son pare brise panoramique, ses ailerons arrières et son bicolorisme. Il ne change pas pour l'A-M 58.

      Les modèle 59 et 60 conservent la même motorisation (en 60, la puissance passe à 60 cv) mais changent légèrement d'aspect : calandre, nouveaux pare-chocs avant et arrière relevés sur les côtés sont censés moderniser la ligne.

      Pour l'année modèle 61, la puissance passe à 62 chevaux, la vitesse maxi atteint 142 km/h. La présentation change à nouveau : pare-chocs droits avec les gros butoirs de l'Aronde, feux arrières de l'Aronde, nouveaux sièges.

     La dernière année de production (A-M 62), le coupé, comme le cabriolet, reçoit le moteur de 70 cv, qui lui donne des performances un peu meilleures.

LES CABRIOLETS

     Après quelques années d'interruption, Simca revient au cabriolet en 1955, avec le Week end. C'est en fait la version découverte du Coupé de Ville, et il présente les mêmes caractéristiques.

          Les cabriolets seront tout au long de leur carrière calqués sur les coupés, tant au niveau présentation que motorisation. A partir de 1957, le cabriolet prend le nom d'Océane, qu'il gardera jusqu'à la fin.

     Les derniers coupés et cabriolets sont fabriqués en 1962. Quelques-uns seront encore vendus en 1963. Leur arrêt marquera la fin de la collaboration avec Facel.

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