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L'HERITAGE DES VOITURES A CHEVAUX
Au début, les carrosseries automobiles n'étaient que des copies des voitures à cheval. Les chassis sortaient souvent de chez les constructeurs pour être confiés à des carrossiers. Ceux-ci étaient la plupart du temps des fabricants de voitures à cheval, des selliers, bref, des artisans qui travaillaient dans le domaine hippomobile.
C'est ainsi qu'à la fin du XIXe et au début du XXe siècle, on retrouvait les mêmes appellations que du temps des carrioles et autres voitures hippomobiles. Avant de les etudier plus précisément, on citera en vrac : phaeton, tonneau, duc, berline, vis-à-vis, break, coupé de ville, etc...
Si certaines de ces appellations sont encore utilisées de nos jours, d'autres ont depuis bien longtemps disparu des catalogues.
Les nomenclatures ont évolué depuis les débuts de l'automobile : en 1901, la Chambre Syndicale de l'Automobile définit dix-huit types de carrosserie, en 1926, le British Engineering Standard Association en définit vingt-et-un types. En juillet 1930, la Chambre Syndicale Française des Carrossiers définit vingt-trois types. En octobre 1972, l'Organisation internationale de normalisation (ISO) définit huit types : berline, break, coupé, cabriolet, limousine, roadster, spider, pick-up.
Cette période s'étend des débuts, vers 1880 jusqu'à 1915. Sans esprit de classification ni de chronologie, voici quelques modèles courants de carrosserie à l'époque.
Le duc ou sa version réduite petit duc était une voiture à 2 places, avec parfois à l'arrière la place pour un domestique. Cette version automobile a la particularité d'être réalisée en osier.
La victoria était un cabriolet 2 places, avec un emplacement pour le chauffeur sur un coffre.
Modèle très courant dans les débuts , le vis-à-vis comporte 2 banquettes face à face, ce qui rendait la conduite peu aisée. Les dais protégeaient les passagers de manière variable.
Beaucoup plus rare, ce modèle de vis-à-face, avec les banquettes face à la route.
Le tonneau est une voiture avec deux sièges avant face à la route et des sièges arrières longitudinaux. A l'arrière, pas de portes latérales, mais la montée se fait par une porte arrière
Plus rare aussi, le tonneau fermé comme ci-dessous :
Proche du tonneau, le phaéton comporte une rangée de sièges face à la route, toujours sans portes.
Avec deux rangées de sièges face à la route, on parle de double phaéton :
On trouve aussi quelques modèles couverts, avec portières, qui préparent aux carrosseries de torpedo, dont nous parlerons plus loin.
Un peu dans le même esprit, le spider est une 2 places avec derrière une banquette plus petite et bien moins confortable, que l'on réservait aux domestiques à l'ère des voitures à cheval.
Le runabout était une voiture légère, le plus souvent à 2 places, destiné à la promenade.
Encore une carrosserie originale : le coupé docteur, ainsi nommé car fort prisé des médecins qui pouvaient conduire tout en gardant leur haut de forme.
Toutes ces voitures avaient un point commun : elles étaient conduites par leur propriétaires. Voyons maintenant quelques modèles prévus pour être pilotés par un chauffeur.
La berline possédait une carrosserie entièrement fermée. Le nombre de fenêtres permettra plus tard de différencier berline et limousine.
Plus imposante encore, la double berline :
Le coupé chauffeur et le coupé de ville, proches l'un de l'autre laissent le chauffeur bien peu (ou pas du tout) abrité.
Le landaulet est quant à lui un coupé de ville dont la partie arrière est découvrable.
A partir des années 20, ces carrosseries évolueront sensiblement, de nouvelles formes apparaîtront, qui s'éloigneront du style hippomobile. Rendez-vous au chapitre 2...